Le REIKI

D’origine japonaise cette technique d’imposition des mains, que chacun peut apprendre, dissiperait les nœuds énergétiques à l’origine de nos blocages. Et viserait plus largement à reconnecter notre esprit à l’énergie universelle. Pourquoi ? Comment ? Nombre de mystères planent encore autour du Reiki…

A première vue, cela ressemble à une séance d’imposition des mains prodiguée par un guérisseur traditionnel. Le patient est allongé sur un simple matelas ; le maître de reiki, assis à ses côtés, place ses mains à plat quelques minutes sur les yeux, puis sur les oreilles, les tempes, le ventre enfin, ou sous la tête, sous les genoux… Pas un mot. Juste du calme et de la concentration.

Simple pratique de « guérissage », comme on disait autrefois ? Pas tout à fait. Alors que les guérisseurs occidentaux exercent leur art de manière empirique, les thérapeutes de reiki utilisent une véritable méthode, reposant sur des règles, un déroulement, une théorie. Elle est censée améliorer aussi bien notre état de santé que notre état psychologique – névroses, phobies, blocages relationnels ou angoisses s’évanouiraient en quelques séances – et ne nécessite aucun don particulier : tout le monde peut devenir maître de reiki après une courte formation. Voilà qui explique l’engouement récent pour ce système thérapeutique, la multiplication des praticiens et de pages personnelles « reiki » sur Internet… Et la publication de quarante livres sur le sujet ces dernières années !

La “lumière” intérieure

En japonais, le mot « reiki » désigne à la fois ce que l’on ne voit pas mais que l’on perçoit au-delà de l’apparence physique, et la « force universelle de vie ». Une forme d’énergie vitale spirituelle, présente en chacun de nous et que d’autres traditions ont intégrée : c’est le « ch’i » des Chinois, le « prana » des Hindous, le « pneuma » des Grecs, ou même la « lumière » des chrétiens.

L’origine du reiki remonterait à la nuit des temps. Pour certains spécialistes, à la naissance du Tibet, pour d’autres, il s’agirait plutôt d’une forme bouddhiste du qi-gong. Des manuscrits sanscrits hindous vieux de 2 500 ans y font déjà référence… Une chose est sûre : cet art thérapeutique traditionnel a complètement été oublié jusqu’à la fin du siècle dernier, époque où il est redécouvert par Mikao Usui, un médecin japonais. On raconte qu’après un long périple initiatique, Usui retrouva le manuscrit du « système de guérison manuelle du Bouddha » et qu’il vit, au cours d’une illumination mystique, les symboles, formules et techniques du reiki, qui deviendra, selon ses propres termes, le « système Usui de guérison naturelle ».